7 - 13 avril
"Rythmer, Tracer, Dessiner."
Organisé par : Hélène Courset
Abstractions - Peintures autour de l'architecture, du rythme et de la trace.
UNE CONCEPTION SERIELLE ET RYTHMIQUE DE LA PEINTURE.
Dans une ligne purement abstraite, l'inspiration d'Hélène Courset se situe autour de l’architecture, du rythme et de la sensation visuelle, dans un esprit minimaliste où la répétition du geste approche l’écriture et le graphisme.
Les tracés verticaux ou horizontaux rythment l'espace et affirment le geste premier du dessinateur, celui de la droite ou de la courbe.
Les séries sont traitées par aplats opaques ou transparents et sont travaillées principalement à l’acrylique en tentant d’approcher une certaine idée d'Équilibre chaque composition.
Il est question d’un travail « sériatif » dans lequel le support occupe toute son importance et influe sur la qualité plastique des tracés : le plexiglas, la toile libre montée en kakémono ou sur châssis, le papier ou la céramique, sont autant de reliefs aux propriétés diverses qui apportent des éléments de réponse à ses questionnements picturaux.
Hélène Courset témoigne à travers ses œuvres d'une réalité enfouie, qui ne peut se dire, mais qui se prononce néanmoins silencieusement, grâce à des écritures résolument abstraites. Elle ne fuit pas la représentation. Au contraire, elle l’affronte dans la crudité de la sensation, jusqu’à l’épure, l’alternance minimale du noir et du blanc, du plein et du vide, du trait et du plan vierge.
Ainsi, elle s’abandonne à une rythmique gestuelle qui s’impose d’elle-même, en fonction du support (toile, bois et papier), qui recevra la trace de la pulsation du temps.
A cause de la contrainte du cadre à l’intérieur duquel va se répéter le geste, grâce à l’outil par lequel la main et tout le corps vont trouver leur prolongement efficient, l’œuvre va s’imposer inlassable et obstinée, étrangement répétitive, mais néanmoins singulière, parce qu’elle est l’inscription d’un dilemme entre ordre et désordre.
Hélène Courset se situe en un lieu indécidable. Ni l’intime de la psyché, ni le territoire du corps, ni l’espace du mouvement, ni le souffle du vent ou de l’expire ne suffisent séparément à caractériser son propos, mais c’est la rencontre de tout cela qui fait la matière de son travail. L’aléatoire de l’acte de peindre décide du stable ou de l’instable, du fluide ou du rigide, de l’immobile ou du mouvant, mais cette impossibilité d’anticiper sur ce qui va advenir résulte de l’obstination du geste lui-même. Et s’il y a enfermement, étouffement, asphyxie, il faut y consentir… Les structures s’organisent ou se désorganisent, se construisent ou se déconstruisent dans l’anarchie d’un désir insistant et le chaos peut même trouver sa place, au creux même du plus parfait ordonnancement des formes.
La prolifération des empilements, des imbrications, des sériations devient une nécessité. En acte et à ce moment-ci de sa démarche, Hélène Courset se risque à une écriture indéchiffrable parce que l’acte de créer, c’est tenter une inscription dans l’ordre du temps et le désordre du sensible.
Horaires
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avril 2025
- lundi 07 12h00 - 18h00
- mardi 08 12h00 - 18h00
- mercredi 09 12h00 - 18h00
- jeudi 10 12h00 - 18h00
- vendredi 11 12h00 - 18h00
- samedi 12 12h00 - 18h00
- dimanche 13 12h00 - 18h00
Durée
7 jours